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Mali

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2022-06 Factsheet - Mali

< Mar 2022
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Dec 2022 >
Mohamed Ag Oumar/UNHCR, 2022

Highlights

Les besoins sectoriels en Abris et Biens Non Alimentaires (ABNA) projetés dans l'Aperçu des Besoins Humanitaires (HNO) en 2022 touchent près de 2,3 millions de personnes. La période semestrielle de l'année a été particulièrement marquée par une amplification de la crise humanitaire justifiant cette analyse du HNO 2023. Les besoins en abris durant cette période se sont accrûs chez les déplacés forcés au nord et centre du pays. L'insécurité dans certains cercles des régions de Ménaka, Mopti et Segou maintient les mouvements de populations, avec une tendance accrue des chiffres des Personnes Déplacées Internes (PDIs), évoluant de 351,000 en début de l'année, à 362,907 en fin février à 377,519 PDIs.

La dégradation de la situation humanitaire au nord, a été marquée par le relèvement du niveau d'urgence de la région de Ménaka dû à l'arrivée de près de 50,000 déplacés accommodés sur des sites, chez les familles d'accueil et dans des centres collectifs. Cette crise a de fortes répercussions et pressions sur les faibles moyens de subsistance des commutés hôtes.

Les récentes évaluations multisectorielles auprès des informateurs clés ont indiqué à 100% que les abris font partie des trois besoins prioritaires des personnes déplacées.

NFI(HH)

Shelter(HH)

Coverage against targets

Need analysis

La situation semi-périodique de l'année a été marquée par la recrudescence des mouvements de populations dans les régions de Ménaka, Segou, Mopti, Gao, Tombouctou et Taoudeni. Ces populations qui sont pour l'essentiel des déplacées forcées, se sont installées soient sur les sites agglomérés, chez les familles d'accueil ou centres collectifs. Ces différents sites qui accueillent ces PDIs sont passés de 176 en décembre 2021 à 196 sites évalués par la Matrice de Suivi des Déplacements (DTM).

En avril 2022, sur les 196 sites des PDIs évalués, il était estimé à près de 63 pour cent des sites dont les abris des familles étaient endommagés. Ces familles ont rapporté, sur 23 pour cent parmi ces sites, qu'elles ne se sentaient pas en sécurité.

Au niveau de typologies d'habitations, 34 pour cent des ménages vivaient dans des abris des paille/ tôle, contre 31 pour cent qui logeaient dans des abris en bâche, et 28,5 pour cent dans des abris en dur (mur solide).

Cependant, une proportion de 6,5 pour cent de ménages étaient sans abris. Ces ménages sans abris étaient principalement déplacés dans les localités situées dans les cercles de Mopti, Gao, Douentza, Gourma Rharous, Segou et Niono. À cela, s'ajoute la crise humanitaire de Ménaka avec des besoins considérables dans le secteur des abris et BNA.

Response

Au premier semestre 2022, les acteurs du Cluster ABNA ont assisté près de 11,000 ménages, soit l'équivalent de 52,655 personnes. Les paquets de réponses mis en œuvre, concernent l'appui à l'accès aux biens non alimentaires et abris. Lors de la mise en œuvre des activités, les partenaires opérationnels du secteur, ont notamment réalisé des sessions de sensibilisation sur les thématiques LTPRN.

Au niveau de la coordination, les missions régionales, sectorielles et intersectorielles ont été menées en vue de renforcer et suivre les recommandations visant à renforcer les mécanismes de coordination en région.

Dans le cadre du programme NEXUS, les réalisations interagences du projet pilote Naata "Village d'Espoir'', ayant pour objectif d'augmenter la capacité d'accueil de la commune de Gao pour une alternative aux déplacements prolongés et d'augmentation de la capacité d'accueil. Dans sa première phase, les abris durables en briques autobloquantes ont été parachevées sur le site. Cette innovation qui s'aligne sur l'urbanisation et qui contribue au développement des zones rurales, est également sollicitée par les autorités régionales de Ménaka, Mopti et Segou, pour qu'elle soit répliquée dans leur commune.

Gaps / challenges

Le niveau de financement du secteur ABNA a été relativement bas au cours du premier semestre, soit à 11 pour cent sur les USD 20 millions demandés. Ce gap de financement a eu un déséquilibre sur la réponse sectorielle. Les réalisations en BNA dépassent de loin celles en abris.

Ce déséquilibre a en retour un effet induit sur la capacité limitée des acteurs et la croissance continue des besoins en abris qui créent les risques de protection et impactent à la survie des familles par manque de réponse.